L'édito de Mai 2019
Cet hiver nous avons joué Ma vie de François, l’un de nos spectacles-estivants dans une maison de retraite. Dans ce « seule » en scène, je me grime en différents personnages. François, sa femme Christine, puis l’huissier - qui n’a pas de prénom d’ailleurs parce que l’huissier, ça suffit -. Chaque personnage porte une perruque et une paire de lunettes différentes. Au fond c’est toujours le même personnage. Une déclinaison de François peut-être, ou, un prolongement de lui-même. Cette histoire je l’ai inventé à un moment où ma vie ressemblait à celle de François. Il n’y a pas de hasard. François, Christine et l’huissier sont devenus très réels pour moi, malgré leur immatérialité. À la fin de la représentation, une dame s’est approchée de moi et m’a demandé : « C’est vous qui jouez tous ces personnages ? » J’ai hoché la tête de haut en bas. Puis, elle s’est approchée davantage et m’a murmuré : « C’est curieux ce besoin qu’ont les gens de ne pas être eux-mêmes. »
L'édito de Mai 2019
Cet hiver nous avons joué Ma vie de François, l’un de nos spectacles-estivants dans une maison de retraite. Dans ce « seule » en scène, je me grime en différents personnages. François, sa femme Christine, puis l’huissier - qui n’a pas de prénom d’ailleurs parce que l’huissier, ça suffit -. Chaque personnage porte une perruque et une paire de lunettes différentes. Au fond c’est toujours le même personnage. Une déclinaison de François peut-être, ou, un prolongement de lui-même. Cette histoire je l’ai inventé à un moment où ma vie ressemblait à celle de François. Il n’y a pas de hasard. François, Christine et l’huissier sont devenus très réels pour moi, malgré leur immatérialité. À la fin de la représentation, une dame s’est approchée de moi et m’a demandé : « C’est vous qui jouez tous ces personnages ? » J’ai hoché la tête de haut en bas. Puis, elle s’est approchée davantage et m’a murmuré : « C’est curieux ce besoin qu’ont les gens de ne pas être eux-mêmes. »